Étiquette : sociologie

Les visées expansionnistes de certains dirigeants et la démesure associée des marchés financiers ont (à mon avis) propulsé l’ÊTRE HUMAIN au centre d’un « faux self collectif » dont certains d’entre nous cherchent à s’extirper pour, tout simplement, « EXISTER » et devenir « ADULTE ».

En cette période tourmentée, il m’est apparu utile de retrouver quelques fondamentaux issus de la réflexion d’un auteur (disparu en 2020) mais qui nous a laissé en héritage sa vision DOGMATIQUE mais GÉNÉREUSE de la trame existentielle de l’être humain.

Pour écrire ce livre, Jean-Jacques Weisbuch s’est appuyé sur sa longue pratique de la psychanalyse et de la pédopsychiatrie mais aussi sur les connaissances qu’il a pu acquérir (pour étayer son œuvre) dans les domaines de l’anthropologie, de la sociologie et de la philosophie, domaines dont les sources ne sont pas ici mentionnées mais simplement sous-jacentes.

Cet ouvrage de vulgarisation constitue donc une synthèse des connaissances acquises sur la phylogenèse, l’ontogenèse et la psychologie pour accéder à la spécificité de l’être humain.

Ce livre s’adresse par conséquent à tous ceux qui s’interrogent sur le sens de la vie.
L’auteur de cette œuvre avoue ne pas pouvoir apporter une réponse à chacun tellement nos histoires personnelles diffèrent.

Cependant le point de départ de l’argumentation de Jean-Jacques Weisbuch propose une direction qui pourrait être commune à chaque être humain.
Selon lui, la VIE ne nous est pas « donnée » mais transmise.
Il conviendrait donc – toujours selon ce thérapeute – d’en jouir et non d’en profiter.
Nous aurions – si l’on tient compte de cette assertion – le devoir d’aimer la VIE de la comprendre et de la protéger.
Cette proposition s’impose à l’Être Humain souhaitant sortir de sa « chrysalide » afin de libérer l’Adulte qui se doit de participer au processus D’HUMANISATION qui semble être, actuellement, presque tombé en désuétude.

L’existence est souvent douloureuse, elle nous contraint à tenir compte des lois de la nature et par conséquent à unir nos compétences différenciées pour survivre ce qui implique que chaque individualité parvienne à se soumettre aussi aux lois édictées par le groupe (familles, communautés, états etc…)
Ainsi se sont formées les civilisations.
Certaines ont disparu faute de cohésion entre leurs membres, d’autres les ont remplacées.
Celles qui ont perduré ont dû adapter des règles éthiques conformes aux modifications géopolitiques et sociétales émergentes.

Les étapes à franchir pour parvenir au stade Adulte, ne sont pas accessibles à tous car la construction de la personnalité, s’accompagne, durant la petite enfance, l’enfance et l’adolescence d’appropriations incontournables.
L’auteur insiste plus spécifiquement sur l’acquisition du langage oral permettant d’accéder à l’élaboration de la pensée.

Lorsque toutes les conditions élémentaires sont réunies, l’Être Humain, devenu ADULTE, peut prendre place dans l’organisation de la société, cette dernière devant lui permettre l’accès à un travail rémunéré.
La femme et l’homme « ainsi métamorphosés » pourraient alors parvenir à participer à l’élaboration d’une société humaine et humanisante.

En ce début de siècle, je crois que. nous avons tout simplement oublié nos fondamentaux.
C’est pourquoi, la lecture de cet ouvrage pourrait constituer en cette année 2023 – pour certains d’entre nous – un rappel rationnel salvateur et bienfaisant.