CHEMINEMENT D’UN PASSEUR D’ÂMES – Éric Dudoit

Cheminement d'un passeur d'âmes - Éric Dudoit
Éric Dudoit
CHEMINEMENT D’UN PASSEUR D’ÂMES
Éditeur : Éditions Leduc – juin 2021
EAN : 979-1028521486
Parmi toutes « les distinctions » qu’il semble arborer avec lassitude et/ou délectation, Éric Dudoit est – peut-être avant tout – un poète même s’il ne souhaite pas tout à fait l’admettre.
Son CV paraît difficilement perfectible dans le domaine qu’il a choisi d’exercer.
La lecture de son ouvrage nous exhorte à penser que depuis sa plus tendre enfance ; il n’avait alors que quatre ans !?…
3 certitudes fondèrent sa personnalité :
– la foi en un plus grand que soi,
– la révélation d’être une âme parmi d’autres,
– la conviction de revenir sur terre suite à la réalisation d’autres vies ?!…Ces certitudes déposées très tôt en son être tracèrent peu à peu son propre cheminement qu’il se propose de nous dévoiler.

Son curriculum vitæ (placé à la fin de cet ouvrage) relate en quelques mots la ligne directive qui le conduisit et le conduise encore aux fonctions qu’il occupe.
En poursuivant notre voyage spatio/temporel pour arriver avec Cicéron chez les Romains, ce dernier traduisit « Èthikè théôria » (hérité d’Aristote) pour parvenir (en latin) à « mores pour èthikè » et à « moralia pour théôria » c’est ainsi que « la contemplation comportementale » aristotélicienne » se mua en « données morales ».

Durant toute la période de son enfance passée au sein d’une famille semi-bourgeoise très pieuse Éric Dudoit reçut me semble-t-il un enseignement rigoureux ?!…
Uniquement entouré de femmes il eut quelques difficultés à trouver sa place en tant que petit être humain genré masculin.
Il passa les 9 premières années de sa vie dans une ferveur mystique qui sembla enchanter sa famille, on lui trouvait des dons plus ou moins surnaturels qu’il récusait cependant.

Sa marraine lui offrit même une image de padre Pio pour accompagner son existence.

Les conditions étaient par conséquent parfaitement réunies pour faire de ce garçon, un être d’exception.

Cependant, les années passant, Éric Dudoit, bien qu’encore enfant, dut déclarer à ses proches l’adulte qui sommeillait en lui.
Chaque membre de sa famille travaillait avec une certaine ferveur pour pourvoir aux exigences de la vie quotidienne.
Les repas s’éternisaient autour de ce sujet qui n’intéressait guère l’enfant ne sachant pas qu’elle posture adopter d’autant plus que la position des adultes qui l’entouraient – tous plus ou moins bureaucrates – ne lui semblait guère enviable.
Seule sa mère : professeur de couture dans un lycée professionnel semblait trouver grâce à ses yeux.

Alors au cours d’un repas Éric Dudoit lança avec force et détermination que plus tard, il deviendrait prophète.
Les éclats de rire qui suivirent cette franche déclaration l’incitèrent ultérieurement à la plus grande discrétion quant aux mouvements de son âme et pour rassurer ses proches il opta avec prudence mais sans détermination et un peu au hasard pour la profession d’astronome à l’instar de l’ami de sa mamie qui exerçait cette activité.
Mais il gardait en lui d’autres rêves qu’il parvenait parfois à partager avec sa mère : des rêves de l’au-delà où des êtres merveilleux viennent accompagner les corps des défunts leur susurrant à l’oreille de douces et merveilleuses paroles.

De 10 à 13 ans Éric Dudoit traversa ainsi la vie : les jeux, les devoirs scolaires assumés, les contraintes quotidiennes, les rites religieux, les prières et les expériences SURNATURELLES qui venaient le visiter emplissaient son existence de joies et de souffrances – semble-t-il – relativement acceptées.

Les années se succédant après avoir réussi l’examen du bac, notre auteur décida de se rendre utile en étudiant la construction mécanique mais il se retrouva finalement presque malgré lui sur les bancs de la faculté de théologie où sa vie d’enfant mystique continua à le poursuivre sans relâche.

Cependant il ne serait pas très raisonnable de relater l’histoire d’un homme qui de par son éducation, ses études, ses rencontres parvint à devenir ce qu’il est actuellement : un passeur d’âmes ?!…

Seul l’auteur de cet ouvrage peut exposer son propre parcours avec les accents poétiques qui lui appartiennent et qui pourraient nous apparaître réconfortants mais également parfois et surtout redoutables.
Chacun trouvera en cet écrit la manne nourricière ou bien un néant inexorable pour tous ceux qui ne pressentent pas avec certitude la présence d’une âme incarnée en un corps biologique susceptible d’apprendre le sens de la vie au fil des âges.

La plus belle parole poétique recueillie en ce manuscrit n’émane pas de Monsieur Éric Dudoit mais de l’un de ses « amis » je vous la livre ici : « nous sommes une âme dans un corps, c’est elle – à travers nos yeux – qui observe, apprend, grandit à l’aide de nos multiples personnas (masques) de vie en vie et non pas l’inverse… »

La liberté nous serait donc offerte d’accueillir ces paroles ou de les récuser.
Ainsi nous aurions le choix d’être des morts vivants ou des humains animés susceptibles de conquérir la Vérité qui nous habite lorsque l’esprit illumine pour quelques instants notre âme en devenir ?

Mais la poésie s’invite à qui sait la saisir et si elle demeure… la résonance qu’on lui accorde reste secrète et individuelle.

Ainsi Monsieur Éric Dudoit poursuivit sa route, il semble avoir été marié et peut-être l’est-il encore ?!… avec une femme de treize ans son aînée, adopta l’enfant qu’elle avait engendré avec un autre humain que lui, et partagea avec elle l’écriture de l’ouvrage « la pierre d’Ishtar » ?
Tout cela paraît confus.
Mais ce thérapeute écrivain nous donne à visiter avec réserve et parcimonie quelques fragments de sa vie réelle et/ou imaginée pour éclairer son propos.

Marié (d’après ce que il m’a semblé comprendre) Monsieur Éric Dudoit réalisa en partie grâce au financement de son épouse, Martine, les études théologiques, psychologiques et psycho-pathologiques qui firent de lui « un gourou » prêt à aider les êtres en difficulté et ultérieurement « les humains en fin de vie » au service de soins palliatifs et d’oncologie médicale du CHU La Timone à Marseille.
Plus tard, il devint également enseignant chercheur associé au laboratoire de psychologie sociale de la santé ?

Muni de son appétence pour l’empathie et de son bagage multiculturel, sans doute réussit-il à écouter et à guider les âmes qui sollicitèrent régulièrement et demandent encore son intervention dans le service « psy » dont il semble être le responsable ?
Il n’a d’ailleurs aucune honte à se présenter tel un « petit gourou » à la disposition de qui veut bien l’entendre ou écouter son silence.

Mais de femme et d’enfant procréé par un autre que lui, de Martine, son épouse et de sa fille Marion qu’il aurait adoptée il n’y a – au fil des pages ultérieures – plus aucune trace avérée ?!…

Nous voyons cependant toujours notre pseudo-gourou traverser les couloirs de l’hôpital, s’arrêter auprès d’un soignant puis d’un malade pour aider ce dernier à supporter l’insupportable ou à trouver une solution substituable.
Nous l’imaginons aussi dialoguer avec « les âmes » de ses patients et de leurs proches pour les réconforter ?
Sa vie s’écoule entre l’hôpital, ses recherches, les cours qu’il dispense à propos de la vie qui porte en soi l’au-delà et puis aussi ses escapades au bord de la mer méditerranée qui se prolonge… à l’infini… à l’horizon.

Certes, ce psy-mystique (tel qu’il prend plaisir à s’identifier) a appris les religions et leurs origines et distille selon les circonstances ses connaissances sous une forme hermétique grâce au support de la poésie.

Mais son message se perd en des méandres qui parfois nous échappent car elles appartiennent à des cultures différentes qu’il réunit grâce au « LIEN DE COMPASSION » qui devrait – selon lui – exister ici et maintenant pour toujours afin que notre humanité parvienne encore à perdurer.

Ainsi chacun regardera cet homme écrivain comme un érudit, un prophète, un initié, un gourou, ou un porteur de rêves psychédéliques modérés par des connaissances ésotériques et ou exotériques magnifiées ?!…
Certains d’entre nous verrons peut-être en lui un passeur d’âmes tel qu’il veut bien s’identifier.

Pour ma part Monsieur Éric Dudoit demeure un poète – un poète du mois de novembre – dont les écrits chantonnent des paroles audibles ou inaudibles à ceux qui les interceptent car elles se répandent selon les 3 fondements initiaux que chacun d’entre nous ne partagent pas nécessairement mais qui scellent les propos de cet auteur :

– La foi en un plus grand que soi,
– la révélation d’être une âme parmi d’autres,
– La conviction de revenir sur terre pour la réalisation d’autres vies.

L’enfant mystique (qui à quatre ans – semblait presque connaître sa destinée) : je dis bien, « l’enfant en soi » a grandi mais son âme voyage toujours entre les mondes intermédiaires pour secourir ceux qui demandent son assistance éclairée par le savoir de plusieurs existences réalisées successivement, en parallèle et/ou simultanément ?
Mais également de par les connaissances acquises au fil du temps, par l’expérience, l’étude et les relations humaines.

C’est tout au moins ce qui semble ici nous être conté par Monsieur Éric Dudoit.
À chacun sa vérité.
À chacun sa raison d’exister.

« Je continue à exister pour plus grand que moi » constitue le leitmotiv de l’auteur de ce mystérieux ouvrage. »

Béatrysse Dartstray