Étiquette : Grimaldi

Inévitablement, les inconditionnels de la littérature classique (prônée par nos académiciens scrupuleux parfois jusqu’à l’extrême) ne trouveront certainement pas les thématiques, les schémas narratifs, les figures stylistiques et la substance « essentielle » susceptibles de les subjuguer, de les captiver, de les émouvoir ou même de les interroger.

« Il nous restera ça » appartient effectivement à ces romans populaires qui nous propulsent au centre de réalités existentielles tragiques mais non insurmontables puisque les êtres humains qui se doivent de les affronter s’accordent à magnifier leur destinée par les valeurs sublimatoires que sont : le travail, la solidarité, la tendresse et la générosité.

Nous sommes donc à Paris au cœur d’un roman de Virginie Grimaldi qui campe, pour nous, trois personnages atypiques et attachants.
D’abord Jeanne, 75 ans, qui vient de perdre son partenaire idéal ; ensuite Théo, tout juste sorti de l’adolescence…. sans domicile… mais muni d’un CAP et d’un travail insuffisamment rémunérateur ; enfin Iris, quelque peu égarée à Paris, loin de sa famille, de ses proches et d’un compagnon qui la violentait.
Tous trois errent dans une semi-solitude difficilement supportable mais ils restent cependant déterminés : la vie les intéresse passionnément… des opportunités s’offrent alors à eux… et tous trois – aussi différents soient-ils – vont se retrouver pour quelques mois sur un chemin unique : celui de l’entraide, du partage et d’une bienveillante complicité.

Devenus colocataires dans l’appartement de Jeanne, Théo et Iris vont redécouvrir le sens de l’amitié et réintroduire, cette dame qui les héberge, sur le registre d’une « terre » à nouveau accueillante et animée.