Bruno David LE JOUR OÙ J’AI COMPRIS Éditeur : Grasset – mai 2023 EAN : 978-2246832911 |
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Président du musée national d’histoire naturelle depuis les années 2015, Monsieur Bruno David est un naturaliste français spécialisé en paléontologie et en sciences de l’évolution et de la biodiversité.
Selon cet auteur, la crise environnementale que nous traversons et dont les prémices nous ont trop longtemps échappé, est véritablement attestée aujourd’hui (en 2023) dans le cœur des humains, citoyens et dirigeants de la plupart des états. Cependant si les « maîtres » des grands évènements mondiaux [(GIEC = groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), (cop 27 = conférence des nations unies sur les changements climatiques), (cop 15 dont les enjeux sont l’arrêt de l’érosion de la biodiversité d’ici 2030) etc…] se réunissent régulièrement pour « édifier » des stratégies afin de contrer le désastre écologique qui s’expanse et si les citoyens de ces divers états réunis ont conscientisé le diagnostic désastreux enfin élaboré par nos scientifiques !… diagnostic qui « en langage populaire » révèle que notre planète se trouve réellement en péril incluant les humains qui s’y trouvent hébergés ; les actes salutaires qui résultent de ce constat ne s’accordent pas véritablement et sont pour l’instant presque aussi inefficaces que modérés. Selon Monsieur Bruno David, la conscience de la modification planétaire est actuellement scellée au cœur de nos sociétés civilisées, c’est l’exploration temporelle fulgurante qui n’a pas encore véritablement été actée et qui nous submerge puisqu’elle ne peut être étudiée comparativement aux transformations planétaires qui ont précédé celle à laquelle nous devons faire face actuellement. Par conséquent, Monsieur Bruno David, naturaliste et paléontologue (né en 1954 !…) tente de nous faire admettre que la fulgurance du changement climatique que nous subissons n’était pas véritablement diagnosticable compte tenu d’une absence de référence au passé mais également car les relevés notifiés, cartographiés et datés par les chercheurs depuis les 30 glorieuses ne présentaient pas une linéarité d’éléments alarmistes permettant d’introduire une synthèse mais se présentaient comme un enchevêtrement de données contradictoires et donc pratiquement inexploitables. Dans cet essai qu’il convient de LIRE et de RELIRE pour en comprendre le TITRE et pour en appréhender la teneur, Monsieur Bruno David ne propose pas de solution révolutionnaire qui permettrait d’endiguer ce désastre planétaire. Changer immédiatement et radicalement nos modèles éducatifs et nos comportements individuels et collectifs semble constituer – selon cet écrivain – le seul remède à apporter afin d’éviter un désastre écologique et un délitement de notre humanité. Cette stratégie – à priori – empreinte d’un simplicisme peu convaincant, déplace ingénieusement le débat tout d’abord au sein de nos foyers quels qu’ils soient puis de nos consciences individuelles car – sur notre hexagone – les « anciens » ne sont pas les seuls responsables de la dégradation de notre planète TERRE. Toujours selon cet auteur, porter systématiquement en accusation la génération « des boomers » qui ne se sont pas montrés plus inconséquents (sur le registre du respect planétaire) que les générations montantes (conscientes de la réalité qui se présente à nous) mais inutilement accusatrices et non édificatrices – pour l’instant – de progrès significatifs pouvant instituer une communion avec une planète qui pourrait peut-être devenir un peu moins imprévisible ; porter cette accusation dis-je ( en accord avec l’auteur) est une attitude rétrograde qu’il conviendrait de combattre pour inventer un monde meilleur sur une planète plus accueillante. Mais les solutions proposées par Monsieur Bruno David – sur le versant social – pour éviter l’irréparable relèvent de l’utopie me direz-vous ; alors pourquoi changer nos habitudes et nous affranchir de nos conditionnements ? Tout simplement pour espérer survivre sur notre étrange et si jolie planète TERRE. Sachez pourtant, qu’en raison de la mondialisation, je ne suis pas dangereusement « décroissantiste » d’un point de vue politique. Cette prise de position « ponctuelle » et « paradoxale » n’engage que moi et ne me désolidarise pas des responsabilités que chacun des membres de nos diverses sociétés devrait accepter d’assumer. |
Béatrysse Dartstray |