Chacun s’interroge sur le MYSTÈRE DE LA VIE et c’est bien cette interrogation qui pourrait avoir propulsé mon Être vers la lecture de ce recueil de pensées.
Selon Monsieur Daisaku Ikeda, un homme semblerait avoir découvert LE MYSTÈRE DE LA VIE.
Il s’agit du sage Gautama Siddhartha.
Selon les préceptes de ce guide spirituel oriental la vie ne serait pas un concept abstrait ; elle impliquerait le fait de vivre dans la réalité de ce monde, d’en accepter le fardeau de la souffrance et le poids du bonheur afin de parvenir – pour certains élus – au sein de cette même existence à un état d’éveil.
Pour ce faire, il serait nécessaire d’envisager une sorte de « purification » de « sublimation » de l’être, afin de déployer une forme de sagesse la plus élevée et la plus énergique qui soit.
(Pour mémoire, Siddhartha Gautama dit Shakyamuni ou le Bouddha éveillé est un initié qui vécut au sixième ou cinquième siècle avant J.-C ; il est le fondateur d’une communauté de moines errants qui donnera ultérieurement naissance au Bouddhisme).
À la fin du XVIII siècle et au début du XIXe, l’auteur de ce livre, nous rappelle que certains philosophes, comme Julien de la Metterrie (considéré comme un disciple de Descarte), définissaient le corps humain à l’instar d’une machine performante et sophistiquée.
Bien auparavant, cependant, certains philosophes grecs de l’antiquité classique avançaient déjà une différence entre un objet (conçu et animé par l’homme) et l’être humain harmonisé par une force vitale, cette force qui apparut aux Grecs fut nommée « pneuma » l’homme n’était – pour certains – plus seulement une machine mais un être transcendé.
(Les réflexions scientifiques et philosophiques tout aussi évolutives soit-elles semblent présenter au cours des siècles des « failles régressives fort heureusement réversibles ») !… Puisque le vocable « pneuma » se trouve aujourd’hui réhabilité parmi d’autres monèmes porteurs d’un contenu sémantique à peu près identique.
Cependant, la révolution technologique (offrant, sur le marché, des ordinateurs plus performants – en certains domaines d’activité – que le cerveau humain) condamne actuellement l’homme à réfléchir sur sa propre Valeur existentielle et nous voici propulsé au cœur de la pensée des philosophes du siècle des lumières où le cerveau à lui seul servait le raisonnement de l’homme.
Jean-Paul Sartre propose un existentialisme athée dont l’existence perdure encore aujourd’hui, c’est en partie grâce à ces brillants esprits que LA SCIENCE EXISTE AUJOURD’HUI PARFOIS SANS CONSCIENCE !
Selon les néo-platoniciens le « pneuma » correspondait sensiblement à la définition de *l’âme* ? Pour d’autres philosophes de l’antiquité il était le lien subtil (divinité ou « objet spirituel externe ») tissé entre l’âme et le corps ?
Il semble que Monsieur Daisaku Ikeda porte à notre attention ces deux affirmations dont il redoute la résultante et tout cela sans donner les sources de son interrogation, puisque les philosophes auxquels il se réfère ne sont pas mentionnés dans son ouvrage nous laissant dans une bienveillante incertitude très vite levée par l’explication qui va suivre.
Pour l’auteur de cet ouvrage, les partisans de la théorie du « pneuma » ne seraient que des penseurs adeptes d’une philosophie mécaniste PLUS ÉLABORÉE considérant le corps tel une marionnette véhiculée par un élan vital supra-matérialiste.
Nous sommes donc – à cette époque – dans une dualité non dépourvue de spiritualité n’en déplaise à l’auteur de l’ouvrage qui fait ici l’objet non de ma critique mais de mon interrogation.
Monsieur Daisaku Ikeda PENSE LA VIE DIFFÉREMMENT, c’est d’ailleurs tout l’enjeu de ce livre.
L’auteur de cet ouvrage définit le corps humain comme une manifestation de la vie ne faisant qu’un avec la force vitale de l’univers.
Selon la Réalité (considérée par les adeptes du bouddhisme) cinq agrégats seraient à l’origine de la « construction » de l’être humain : la forme corporelle, la sensation, la perception, la forme mentale et la conscience et quatre phénomènes nous maintiendraient dans un état de souffrance : la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort.
Selon cette même théorie le processus des incarnations successives pour une même et unique unité de conscience permettrait à l’être humain de se purifier au fil des âges pour parvenir à la libération donc à l’abolition de la souffrance.
Quant à l’état d’éveil expérimenté par Shakyamuni, traduit par certains de ses disciples, comme un état de supra-conscience embrassant la réalité de toutes nos incarnations antérieures individuelles en des formes humanoïdes évolutives ascendantes, il pourrait révéler une conscience individuelle fusionnant avec le « Tout » au cours d’une vie ou une finitude obligée lorsque le cycle des renaissances terrestres serait achevé par la perception intrinsèque de l’Absolu.
Cela n’est – de ma part – qu’une interprétation très évasive d’une pensée argumentée par des préceptes qui diffèrent de par leur contingence et dont il s’avère – pour moi – impossible d’effectuer une synthèse objective.
Très humblement je vous laisse découvrir les « surgissements » multiples de l’esprit avisé d’un auteur propulsant des assertions dont les fondements ne me semblent pas appartenir parfaitement à ceux de la mystique bouddhiste ?…
À vous chers lecteurs de découvrir les principes de la pensée de cet écrivain au sein de ce recueil bien difficile à appréhender.
Sachez toutefois que suite à la lecture de cet ouvrage, le Mystère de la Vie demeure pour moi un concept toujours aussi énigmatique !
Qu’importe : la Réalité véhiculée par le bouddhisme ne peut – à mon avis – être traduite que par des êtres qui auraient connu cet état d’éveil dont parlait Shakyamuni.
Comment décrire la Vérité portée par des humains ayant connu l’éveil si cet état ne nous est pas advenu ?
Il semblerait que l’auteur de : « La vie à la lumière du Bouddha », ne soit pas – selon la théorie bouddhiste – un être ÉVEILLÉ mais un bouddhiste réveillé c’est-à-dire un homme qui chemine avec intelligence et sagesse sur la route qui – par tradition – lui a été tracée.
(Sa biographie nous le présente comme un intellectuel philosophe religieux japonais troisième président de l’association Bouddhiste Soka Gakkai entre 1960 et 1979).
Devant une telle sommité, je me dois donc de m’incliner même si les propos de cet éminent spécialiste de la pensée bouddhiste ne m’ont pas véritablement « éclairés ».
Il faut toutefois reconnaître qu’il demeure difficile voire impossible de parvenir à transmettre au commun des mortels (dont je fais partie) une réalité complexe expérimentée par le seul truchement d’un puissant raisonnement intellectuel.
DE TRADITION CHRÉTIENNE…
LE MYSTÈRE DE LA VIE RESTE POUR MOI – POUR L’INSTANT – UNE QUESTION QUI INVITE À L’ÉCOUTE ET AU RESPECT DE CEUX QUI EFFECTUENT L’EFFORT DE VOULOIR ESSAYER D’APPORTER UNE RÉPONSE ADAPTÉE À UNE QUESTION QUI PRÉOCCUPE L’HUMANITÉ. |