J’AI DÉCIDÉ DE NE PAS ÊTRE MÈRE – Chloé Chaudet

Certes au sein de l’hexagone, la femme à l’instar de l’homme est considérée comme étant libre de ses choix dans le cadre de la loi juridique civique française.

En réalité, si la femme (et son compagnon) peut choisir délibérément de ne pas accéder à la responsabilité parentale, l’enfant que l’on n’attend pas est encore une réalité aujourd’hui car aucune technique contraceptive n’est fiable à 100%, l’intervention chirurgicale correspondant à la ligature des trompes n’échappe pas à ce constat.

Alors commence « le parcours du combattant ».
Choisir de ne pas engendrer consiste en une profonde réflexion à remettre en question surtout lorsque les tests de grossesse peuvent s’avérer positifs malgré les ultimes précautions prises par les partenaires d’une union qui se veut libérée des contraintes relatives à la fonction parentale ; à savoir, en particulier, par certaines femmes et quelques hommes féministes.
En ce cas, il faudra prendre la décision ultime : renoncer à l’avortement ou demeurer sur son option primordiale.

Pour l’instant , Madame CHLOÉ CHAUDET semble ne pas avoir été confrontée au choix de la grossesse non désirée et/ou de l’avortement, (technique chirurgicale non exempte de risques post-opératoires et/ou psychologiques pour la patiente concernée.)

Le désir de ne pas être mère, simplement par défi, n’existe pas : c’est en cela que ma pensée diffère de celle de Madame CHLOÉ CHAUDET.

Il demeure dans notre subconscient des strates qui définissent parfois à notre insu nos choix et nos décisions qui ne sont finalement jamais totalement arbitraires.

Renoncer à la maternité ou à la paternité au coeur d’une existence terrestre où les minorités sont stigmatisées consiste en un sacrifice pour tous ceux mais surtout toutes celles qui ont décidé de poursuivre leur route dans une solitude absolue sans continuum à revendiquer.

Mais voilà !…la réalisatrice de cet ouvrage accepte de s’avouer privilégiée puisque son érudition lui permet de transmettre par voie orale (conférences) ou bien livresque, des connaissances acquises au prix d’un travail « acharné » et constant.

Ainsi pour cette écrivaine dont la surdouance ne nous aura pas échappé, la transmission peut emprunter la voie génétique mais d’autres options sont ouvertes à celles et ceux qui pensent porter la responsabilité de détenir un « savoir », « une expérience » et/ou « un chemin de vie » à partager.

Dès lors chaque être humain devrait pouvoir exprimer des CHOIX DE VIE et prendre des responsabilités selon des règles sociales, éthiques et pragmatiques établies.

Il faut bien reconnaître que cette liberté ne nous appartient pas réellement.

La notion du « libre arbitre » abordée par nombre de nos éminents penseurs est loin d’être encore clarifiée.

Par conséquent, Madame Chloé CHAUDET nous livre, en ce manuel, son érudition, son expérience, sa sensibilité.
Si cet ouvrage, à certains égards, apparaît remarquable, il ne me semble pas totalement convainquant.

Le langage, à double niveau, utilisé par cette essayiste peut compromettre l’aspect sémantique de ce dernier et la désinvolture stylistique employée par l’autrice est susceptible d’engendrer un contresens entre la forme et l’entendement du message à « capturer ».

Cependant, d’après ce qu’il m’a été donné d’appréhender, Madame Chloé CHAUDET semble vouloir nous révéler, avec bienveillance, qu’elle n’a pas à se justifier sur la question de son non désir d’enfanter, induisant une décision mature qui doit être absolument respectée.

En d’autres termes : une femme (de genre féminin) reste FEMME avec ou sans enfants.